Généralement abrégé compte pro, le compte professionnel est un service que l’on trouve chez presque toutes les banques. Vous-vous en doutez, ce type de prestation est exclusivement destinée aux professionnels. Et si vous exercez votre métier à titre personnel, alors vous faites également partie du public visé par les banques. Les offres sont souvent très bien ficelées et nul doute ne fait que séparer votre activité professionnelle de vos finances personnelles présente plusieurs avantages. Mais ouvrir un compte professionnel est-il obligatoire pour la profession libérale ? C’est ce que nous allons éclaircir.
Sommaire
- 1 Compte professionnel : est-il obligatoire pour une profession libérale ?
- 2 Compte professionnel pour profession libérale : obligatoire ou pas ?
- 3 Quel compte professionnel ouvrir lorsqu’on exerce une profession libérale ?
- 4 Quelle est la meilleure banque pour ouvrir un compte pro quand on exerce une profession libérale ?
- 5 Comment ouvrir un compte pro ?
Compte professionnel : est-il obligatoire pour une profession libérale ?
Les caractéristiques d’un compte professionnel.
Avant de savoir si ouvrir un compte professionnel est obligatoire pour une profession libérale, rappelons rapidement ce qu’est un compte pro. Car malgré ce que l’on pourrait croire, en réalité il ne s’agit pas toujours d’un compte uniquement réservé aux professionnels ! Et oui, comme toujours, il faut bien faire attention à la terminologie employée.
Il y a en effet une subtile différence entre un compte pro et un compte dédié à une activité professionnelle.
Dans le premier cas, il s’agit effectivement d’un service proposé uniquement aux professionnels, quel que soit leur statut. C’est à dire qu’il s’adresse aussi bien aux sociétés à capital social (EURL, SAS, SA ou SARL) qu’aux professions libérales (entreprises individuelles, freelances et sociétés). Ils ont été crées pour répondre aux besoins des professionnels et proposent plusieurs services exclusifs. Par exemple la location d’un terminal de paiement ou l’intégration de la comptabilité.
Dans le second cas, le compte dédié est tout simplement un compte courant traditionnel que vous n’utilisez que dans le cadre de votre activité professionnelle.
Il faut bien comprendre que la loi ne vous oblige en aucun cas d’ouvrir un compte pro. Même les société à capital social (qui ont l’obligation légale de séparer leurs finances) peuvent opter pour un compte dédié. Ce n’est pas conseillé et certaines banques refuseront catégoriquement cette requête, mais ce n’est pas interdit. A ce sujet, n’hésitez pas à consulter notre article : Quelle banque en ligne choisir pour une SAS ?
Derrière la profession libérale se cachent plusieurs statuts !
D’un autre côté, on entend souvent parler des professions libérales comme s’il s’agissait d’un tout homogène. Dit simplement, il s’agit d’une activité professionnelle exercée à titre personnel. Parmi les professions libérales les plus populaires (qui sont d’ailleurs réglementées), on trouve : le médecin, l’avocat, l’architecte, le comptable ou l’ingénieur.
Mais il y a aussi les professionnels dont l’activité est dite “non-réglementée” : archéologue, art-thérapeute, rédacteur. Ainsi que voyant, styliste, paysagiste ou encore pilote ! Bref, le terme de profession libérale n’est pas si homogène que ça finalement ! Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il existe de nombreux statuts juridiques différents. Pour simplifier, on distingue généralement trois grandes catégories :
- L’entreprise individuelle. Il s’agit de la structure juridique la plus couramment utilisée. Elle se divise elle-même en deux catégories : l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) et la micro-entreprise.
- La société, qui regroupe les statuts suivants : SELR, SCP, SELAFA, SEP, SCM, SASU. Et enfin : l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).
- L’auto-entrepreneur ou freelance. Autre catégorie réservée à certaines professions libérales non-réglementées.
Comme vous pouvez le constater, il existe en réalité de nombreux cas particuliers. Pour savoir si ouvrir un compte professionnel est obligatoire pour une profession libérale, il faut donc en connaître le statut !
Compte professionnel pour profession libérale : obligatoire ou pas ?
Maintenant que nous avons détaillé les termes de notre problématique, il est temps d’y répondre ! Comme nous le disions à l’instant, tout va dépendre de votre statut.
Ainsi, pour toutes les professions libérales qui bénéficient du statut de société ouvrir un compte professionnel est obligatoire. Ce compte doit d’ailleurs être ouvert avant la création de la société afin de pouvoir y déposé le capital social. Et de pouvoir ainsi obtenir son immatriculation.
Pour les entreprises individuelles et les micro-entreprises, cela va dépendre du chiffre d’affaires. En effet, selon l’article 39 de la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises :
Art. L. 613-10.-Les travailleurs indépendants mentionnés à l’article L. 613-7 sont tenus de dédier un compte ouvert dans un des établissements mentionnés à l’article L. 123-24 du code de commerce à l’exercice de l’ensemble des transactions financières liées à leur activité professionnelle lorsque leur chiffre d’affaires a dépassé pendant deux années civiles consécutives un montant annuel de 10 000 €.
Vous l’aurez compris, dans ce cas si vous êtes sur le point de démarrer votre activité libérale, alors rien ne vous oblige à ouvrir un compte pro. Ce n’est qu’après deux années comptables que vous saurez si vous avez besoin d’ouvrir un compte dédié à votre activité. Pour les auto-entrepreneur et les freelances, l’ouverture d’un tel compte n’est pas obligatoire.
Quel compte professionnel ouvrir lorsqu’on exerce une profession libérale ?
Comme nous le disions un peu plus tôt, ouvrir un compte pro n’est pas obligatoire pour toutes les professions libérales. C’est néanmoins recommandé ! En effet, séparer votre activité professionnelle de votre vie privée présente plusieurs avantages. Ne serait-ce que pour vous faciliter la tache à l’heure de faire votre comptabilité !
Quoi qu’il en soit, vous aurez le choix entre l’ouverture d’un compte dédié et celle d’un compte pro. Rappelez-vous que vous n’êtes pas obligé d’opter pour une formule destinée aux professionnels. Rien ne vous empêche d’opter pour un compte courant traditionnel. Même si vous souhaitez y déposer le capital de votre société. L’avantage c’est que ce genre de compte est généralement très économique. Mais c’est bien là son seul atout !
Bien que son coût soit plus élevé, le compte professionnel est sans aucun doute le choix le plus judicieux. D’autant que, comme nous le verrons par la suite, il existe des comptes pro sans banque proposés à un prix très abordable. Certains sont même gratuits ! Avec un compte pro, vous pourrez en effet bénéficier de plusieurs avantages.
- Un cashback sur vos achats professionels.
- Un logiciel de gestion comptable intégré.
- Des solutions de financement adaptées.
- Des tarifs préférentiels pour vos virements.
- Un conseillé dédié.
- Bénéficier d’un contrôle fiscal simplifié.
Tout cela va bien entendu dépendre de la banque que vous choisirez. C’est pour cela que nous allons tout de suite passer en revue quelques établissements connus pour leurs offres pro.
Quelle est la meilleure banque pour ouvrir un compte pro quand on exerce une profession libérale ?
Lorsque l’on pense à l’ouverture d’un compte – qu’il soit professionnel ou non – on pense tout de suite à une banque traditionnelle. Comme la Société Générale, le Crédit Agricole ou encore BNP Paribas. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous adresser directement à votre banque principale. Mais aujourd’hui, les entrepreneurs optent de plus en plus pour une néo-banque.
En effet, non-seulement les néo-banques proposent des tarifs très compétitifs. Mais en plus, leur offre est bien souvent plus adaptée encore que celles des banques traditionnelles. Sans parler du fait qu’elles proposent des conditions d’éligibilité plus flexibles ! Comme nous l’avons déjà évoqué à l’occasion de notre article au sujet des comptes pro pour interdits bancaires, les néo-banques acceptent tous types de profils. Le seul petit bémol, c’est que la plupart des néo-banques n’ont pas de licence bancaire. Concrètement, cela signifie qu’elles ne peuvent pas offrir certains services, comme certaines assurances et crédits.
Parmi les meilleures banques pro en ligne, on peut citer :
- N26 et son compte business gratuit. Pour en savoir plus, consultez notre avis au sujet de N26.
- Mais aussi Qonto : la première néo-banque française ! Ici les offres pour les professionnels débutent à partir de 9,90 euros /mois. Lisez notre avis au sujet de Qonto.
- Sans oublier Shine : l’une des banques en ligne préférée des freelances. Cette jeune néo-banque vous propose d’ouvrir un compte pro pour seulement 3,90 euros /moi. Obtenez plus d’information dans notre avis sur Shine.
Comment ouvrir un compte pro ?
Vous l’aurez compris, ouvrir un compte pro lorsqu’on exerce une profession libérale n’est pas toujours obligatoire. Mais c’est néanmoins conseillé. Avant de clore cet article nous allons donc prendre quelques lignes pour vous expliquer comment procéder.
Tout d’abord, sachez que si vous comptez opter pour une néo-banque, alors cette procédure sera particulièrement rapide. En effet, ouvrir un compte pro sans banque se fait entièrement depuis une application. Il vous suffit de scanner vos pièces justificatives et de remplir un bref formulaire. Cela ne vous prendra pas plus de 10 minutes et vous recevrez votre carte bancaire chez vous dans les prochains jours. L’autre avantage de taille, c’est que les néo-banques acceptent les interdits bancaires ! Si vous êtes fiché à la Banque de France, cela peut donc être une excellente option !
Si vous décidez de vous adresser à une banque traditionnelle, alors vous devrez simplement prendre rendez-vous avec un conseillé. Celui-ci pourra vous aiguiller vers l’offre la plus appropriée à votre activité. La plupart du temps, l’ouverture d’un compte pro se fait dans l’acte, sans délai. De cette manière les sociétés peuvent faire leur demande d’immatriculation au plus vite.
- Justificatif d’identité : il peut s’agir d’une carte d’identité nationale, d’un passeport ou d’une carte de résident.
- Justificatif de domiciliation du siège social : si la structure est domiciliée chez l’entrepreneur, alors une facture de moins de 3 mois est suffisante. Sinon, il faudra une attestation d’hébergement, un contrat de domiciliation ou un contrat de bail.
- Justificatif d’activité professionnelle : une preuve d’immatriculation au Registre des Métiers (RM) pour les artisans et commerçants ou sur les registres de l’INSEE. En plus du numéro de SIREN et du code APE.