Bonne nouvelle pour les consommateurs ! La plupart des tarifs bancaires sont en baisse ou stables cette année, d’après une étude du Comité consultatif du secteur financier. En revanche, l’association l’UFC Que Choisir dénonce le fait que les tarifs bancaires manquent de lisibilité.
Zoom sur les frais bancaires
Les frais bancaires font référence aux tarifs appliqués par la banque :
- Frais facturés en échange de services dont vous bénéficiez au quotidien.
- Frais prélevés lors d’incidents sur votre compte en banque.
Ces deux types de frais se divisent ensuite en 5 types de frais bancaires :
- Les frais bancaires de dépassement facturés en cas de dépassement de la durée de votre découvert autorisé ou de dépassement de votre plafond.
- Les frais liés aux services (gestion de votre compte en ligne, mise à disposition de votre carte bancaire…).
- Les frais appliqués en cas de rejet de chèques ou de paiement refusé.
- Les commissions d’intervention.
Si certains frais bancaires sont plafonnés, d’autres sont fixés librement. En revanche, ils doivent apparaître dans la convention de compte que la banque se doit de remettre à ses clients.
Tarifs bancaires : un manque de lisibilité
Pour permettre une comparaison et une compréhension plus simples des offres bancaires, les associations de consommateurs ont obtenu des professionnels l‘adoption d’une terminologie normalisée de leurs tarifs depuis 2010. Néanmoins, le rapport du Comité consultatif du secteur financier concernant les tarifs bancaires de cette année indique que l’extrait standard des tarifs (EST) tend à disparaître. En effet, alors que les établissements bancaires s’étaient engager à publier un EST de leurs 12 principaux tarifs bancaires, ceci n’est plus trop d’actualité. La raison ? L’apparition du DIT (document d’information tarifaire) imposé par l’Europe. Résultat : depuis cette année, certains clients de banques comme HSBC, la Société Générale ou encore BNP Paribas n’en profitent plus.
De plus, alors que ce document devait rendre plus clairs les tarifs bancaires, ceci n’est pas d’actualité. 36% des professionnels ont notamment donné à leurs clients une multitude d’informations détaillant chacun de leurs packages bancaires, comme le dénonce l’association.
L’UFC Que Choisir indique que le renoncement des banques en ce qui concerne leur transparence tarifaire est une offense, en particulier pour les consommateurs qui avaient l’habitude de consulter l’EST et qui pourraient désormais se retrouver “perdus” face aux brochures obscures.
Face à cela, l’association appelle les pouvoirs publics à mettre en place par la loi :
- Une lisibilité des brochures, en particulier via la publication de l’extrait standard des tarifs et des prix en base annuelle.
- La clarté des documents portant sur les tarifs en imposant que seul le package le plus commercialisé soit mis en avant.
- Le plafonnement des frais d’incident de paiement pour les personnes se trouvant dans une situation financière fragile.
Si la plupart des tarifs bancaires sont stables ou en baisse cette année, leur lisibilité est aujourd’hui devenue compliquée. Face aux constations négatives de l’UFC-Que Choisir, la Fédération bancaire française a réagi. D’après elle, l’EST dans les plaquettes tarifaires peut être inscrit ou non par les établissements bancaires. Chaque banque peut décider de le laisser ou non, mais chaque année, les banques doivent envoyer leurs nouvelles grilles tarifaires de leurs produits et services aux particuliers, et ce, deux mois avant leur mise en application. En ce qui concerne le document d’information tarifaire, ceci est une version européenne de l’EST développé et utilisé par les banques en France depuis des années.